Avers : COIGNET & CIE
Revers : *PARIS*LYON
Fin XIXe début du XXe siècles
Jean-François
Coignet, pionnier de l’industrialisation lyonnaise, fonde sa première
maison à Saint-Rambert en 1818. Il fabrique dans un premier temps des
colles et de la gélatine d’os en exploitant un brevet d’Alphonse
Dupasquier, professeur de Chimie à l’Ecole de la Martinière ainsi qu’à
l’Ecole de Médecine et de Pharmacie de Lyon.
En 1828, il déplace son
usine à Baraban (hameau de la Villette, banlieue Est de Lyon à
l’époque) qui compte jusqu’à 150 ouvriers en 1844. En 1837,
Jean-François Coignet associe son fils François à la fabrique. C’est lui
qui va moderniser et diversifier les productions de l’entreprise
familiale.
En 1846, à la mort du père, elle prend le nom de «
Société François Coignet, Père et Fils ». La même année, Coignet
rachète l’usine Sauveton, route d’Heyrieux, qui regroupe la fabrication
des colles et gélatines. L’atelier de Baraban continue parallèlement
son activité jusqu’en 1903 en produisant du phosphore, utilisé dans la
fabrication des allumettes pour laquelle Coignet détient un quasi
monopole en France jusqu’en 1872.
Attiré par le marché parisien, il
fonde en 1851 une filiale à Saint-Denis et c’est à cette occasion qu’il
découvre l’idée du béton aggloméré. Il développe par la suite de
nombreux brevets dans ce domaine entre 1855 et 1861, obtenant même
plusieurs médailles pour ses innovations.
Si l’on en juge par
L'indicateur lyonnais Henri, pendant de notre annuaire téléphonique
actuel, l’usine de Lyon est spécialisée dans la « Fabrique de colle
forte et engrais ». En 1895, elle est localisée au 116 de la route
d’Heyrieux, avant de changer son adresse commerciale en 1909 pour le
236-238 de la même rue. Elle disparaît définitivement des pages de cet
annuaire en 1965.